ISMAËL AGNAGANO JETÉ EN PÂTURE À LA JUSTICE CENTRAFRICAINE
Alors que les membres de sa famille déclarent que l’homme d’affaires gabonais Ismaël Agnagano, est en détention arbitraire et illégale dans les locaux de l'office centrafricain de répression du banditisme (OCRB) à Bangui, les services de défense et de sécurité de la RCA ont un autre avis sur le personnage. Le sulfureux homme d’affaires, patron de deux sociétés spécialisées dans l’audit et la sécurité privée, est un espion.
« C’est un espion de la young team, les proches de Nourredin Bongo,, il a pour mission de détruire les relations entre les présidents Faustin-Archange Touadéra et Brice Oligui Nguema ».
selon RFI qui a obtenu ces informations depuis une source sécuritaire. Toujours selon RFI,
“Ismaël Agnagano aurait enregistré à leur insu plusieurs personnalités, dont un fils du président Touadéra, et aurait obtenu frauduleusement la nationalité centrafricaine et un faux passeport”.
Âgé de 35 ans, il exerce à Bangui depuis 2014.
Accusé d’être un dangereux mercenaire de la Young Team
Sa famille crie au complot. Elle parle d’un tissu de mensonges orchestrés pour le discréditer, le jeter en pâture à la justice centrafricaine et lui arracher ses biens et ses deux entreprises. Et l’expulser du pays. Il serait victime de la jalousie des concurrents locaux qui voient d’un très bon œil son ascension fulgurante. L’une de ses entreprises a décroché un juteux contrat de sécurité avec la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac) et qui est l’origine de ses démêlées avec la justice centrafricaine. Sa famille qui ne se laisse pas abattre a saisi le CTRI le 25 mars 2024, afin que la lumière soit faite sur cette affaire scabreuse.
Selon les confidences d'une proche des autorités de Bangui, Ismaël Agnagano n’est pas blanc comme neige.
“ Il a été arrêté pour espionnage, faux et usage de faux. Il aurait transmis des informations aux services de renseignement du Gabon”.
Son avocat ignore les raisons de son interpellation. Ses téléphones et ses ordinateurs ont été récupérés par les services de la police centrafricaine. Ce qui sème le doute sur les poursuites qu'il subit.